Rédaction

Sujet : Un soir, Robinson se promène sur la plage, accompagné de Tenn (son chien) (ici Joy femelle bonobo) . Il aperçoit au loin un mince filet de fumée blanche. Curieux il s'approche, se dissimule derrière un rocher, et observe. Une horrible femme, accompagnée d'Indiens, se livrent à une étrange cérémonie : Vendredi a été capturé et il est en danger. Soudain, Tenn aboie. Un Araucan se dirige vers Robinson, menaçant...

Vous écrirez un récit complet. Votre texte devra raconter la cérémonie indienne, et devra comporter un passage de suspense bien développé.

Narration : récit à la troisième personne. Point de vue de Robinson pour le passage de suspense.

Temps : Imparfait / passé simple.

Robinson, assis sur un roc surplombant toute l'île, appréciait le chant doux des oiseaux, les derniers rayons du soleil, la multitude d'étoiles commençant à scintiller ; il respirait la plénitude de la solitude. Dirigeant son regard vers la forêt, il distingua un filet de fumée. Intriguée, Joy, son amie bonobo se tourna vers lui. Robinson lui prit la main ; ils désescaladèrent le flan du roc et se dirigèrent vers la fumée. Arrivés, Robinson se dissimula derrière un épais buisson pour observer tandis que Joy grimpait dans un arbre. Ce qui se déroulait manqua de le faire tomber à la renverse : dans la grande clairière de l'île s'était donnée rendez-vous une centaine d'Indiens araucans. Ils formaient un étroit cercle et se balançaient d'un pied sur l'autre. Une horrible femme défigurée, édentée, couverte de cicatrices, semblait mener la cérémonie. Ses cheveux, gras, étaient relevés sur sa tête par de longs os fins. À son cou pendaient plusieurs rangées de dents, d'orteils noirâtres et autres horreurs inimaginables. Observant plus attentivement, Robinson se rendit compte qu'à chaque Indien il manquait au moins un doigt, une dent, un orteil ! Son corps tout entier fut parcouru de grands frissons. Il réussit malgré tout à dompter sa respiration. Il se plaça devant le buisson. De la sueur perlait à son front. Rester calme, contrôler sa respiration. Il se concentra. Joy poussa de petits cris. Certains Indiens avaient de beaux couvre-chefs colorés et leurs poignets et chevilles étaient parés de bracelets de plumes. Il y avait donc une hiérarchie chez les sauvages ?!

Nouvelle alerte de la part de Joy! Robinson, à présent, percevait des bruissements derrière lui ! Lentement, il se retourna ; un Indien dans la force de l'âge lui faisait face. Genoux fléchis, bras en avant, avec dans chaque main une lame. Il distinguait mal son visage parce que la lumière de la Lune n'était pas suffisante et que l'homme était à une vingtaine de mètres. Les hommes chargés de surveiller le campement ! Éclairs fugaces. Reflets de Lune sur les lames. La guenille de Robinson absorbait sa sueur. Buvait sa peur. Le sang battait à ses oreilles. Il leva la tête et son regard croisa celui de Joy. Elle était terrifiée, il le vit bien mais elle restait là pour lui, par amitié.

_ Fuis ! lui ordonna-t-il.

Elle lui obéit. Allait-il mourir ? Sa respiration s'accéléra. Inspiration. Expiration. Se calmer. L'homme s'avançait. Terrifié. Robinson était terrifié. Paralysé. L'homme n'était plus qu'à dix mètres. Robinson n'arrivait toujours pas à esquisser le moindre mouvement. Plus que cinq mètres. Il recula d'un pas. Son pied heurta une racine et il tomba en arrière. Maintenant il n'y avait plus aucune échappatoire...

Anounka 2018-2019

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